Vous vous êtes tordu la cheville ? Et si l’ostéopathie pouvait accélérer la récupération après une entorse ?
« Je me suis tordu la cheville il y a quelques jours, elle est encore enflée et j’ai mal quand je pose le pied par terre »
« J’ai fait une entorse au même endroit l’an dernier, j’ai peur que ça devienne chronique »
«Je sens que ma cheville est instable depuis l’entorse, comme si elle allait lâcher »
« Depuis mon entorse, j’ai des douleurs récurrentes et j’ai peur de me reblesser. »
« J’ai repris le sport, mais j’ai toujours des douleurs ou une gêne en marchant au courant »
Des plaintes fréquentes qui ne trompent pas, l’entorse de cheville est l’une des blessures les plus fréquentes en médecine du sport comme en consultation générale. Elle peut sembler bénigne, mais sans prise en charge adaptée, elle entraîne souvent des douleurs persistantes, une instabilité chronique ou des récidives.
Dans ce contexte, l’ostéopathie propose une approche complémentaire aux soins médicaux et à la rééducation classique, permettant d’optimiser la récupération globale.
Comprendre l’entorse de la cheville
L’entorse de la cheville correspond à un étirement ou une déchirure partielle voire complète des ligaments, généralement dans un mouvement où le pied tourne vers l’intérieur. Le plus souvent, ce sont les ligaments latéraux externes (faisceau antérieur du ligament talo-fibulaire antérieur) qui sont touchés.
Les entorses sont classées selon leur gravité :
Stade I : étirement ligamentaire sans rupture (entorse bénigne)
Stade II : rupture partielle avec œdème et douleurs importantes (entorse modérée)
Stade III : rupture complète du ligament, parfois associée à une laxité articulaire (entorse grave).
Sans prise en charge adéquate, elles peuvent entraîner une instabilité articulaire, des douleurs chroniques, des troubles de l’équilibre ou une récidive.
L’apport de l’ostéopathie dans la prise en charge
L’ostéopathe accompagnera le patient dès les premiers jours suivant une entorse, mais ses gestes et techniques seront toujours adaptés à l’étape de la guérison dans laquelle se trouve l’articulation. Son objectif est d’accompagner la cicatrisation ligamentaire, restaurer la mobilité articulaire et éviter les compensations posturales.
Bénéfices potentiels:
- Libérer les blocages articulaires de la cheville, du pied, du genou ou du bassin liés au traumatisme
- Stimuler la circulation locale et drainer l’œdème résiduel
- Travailler sur les tensions musculaires et aponévrotiques secondaires
- Éviter les adaptations à distance (douleurs lombaires, genou controlatéral, etc.)
Preuves scientifiques & littérature
- Une revue systématique publiée dans le Journal of Manual & Manipulative Therapy (Cleland et al., 2013) a montré que les manipulations articulaires précoces de la cheville améliorent la mobilité et réduisent les douleurs plus rapidement qu’un traitement standard seul.
- Dans une étude randomisée contrôlée (Green et al., 2001, Phys Ther), l’ajout de techniques manuelles à la rééducation standard a permis une récupération plus rapide de la fonction après entorse latérale aiguë.
- Une revue Cochrane (Brantingham et al., 2012) a également souligné l’intérêt d’une approche manuelle multidimensionnelle (mobilisation + exercices proprioceptifs) pour prévenir les récidives et accélérer la reprise fonctionnelle.
Une approche pluridisciplinaire recommandée
L’ostéopathie ne remplace pas la prise en charge médicale ou kinésithérapique mais s’y associe utilement. Le médecin effectuera un diagnostic initial et prescrira si besoin une imagerie.
Le Kinésithérapeute aidera à retrouver une cheville stable grâce à des exercices de renforcement musculaire et d’équilibre. Si les douleurs reviennent ou que les entorses répète le podologue peut proposer des semelles adaptées pour corriger d’éventuels troubles de l’appui.
Contre-indications
L’ostéopathie est contre-indiquée dans :
- Les fractures associées non stabilisées
- Les entorses aiguës très inflammatoires dans les premiers jours
- Toute suspicion de lésion vasculaire ou neurologique associée
- Les pathologies infectieuses
En bref
L’entorse de la cheville n’est pas un simple faux pas. Mal prise en charge, elle peut laisser des séquelles durables. L’ostéopathie, en complément d’une prise en charge médicale et kinésithérapique, permet d’optimiser la récupération, de réduire les douleurs résiduelles et de prévenir les récidives.
✅ Vous avez subi une entorse récente ou gardez des douleurs anciennes après une entorse mal soignée ?
Le Pôle Ostéopathique Lyonnais vous propose une prise en charge globale et coordonnée avec les professionnels de santé.
Prenez rendez-vous dès maintenant via notre site pour une évaluation ostéopathique de votre cheville.
- Cleland JA, Mintken PE, McDevitt A, Bieniek ML, Carpenter KJ, Kulp K, Whitman JM. Manual physical therapy and exercise versus supervised home exercise in the management of patients with inversion ankle sprain: a multicenter randomized clinical trial. J Man Manip Ther. 2013;21(1):5-22. doi:10.1179/2042618612Y.0000000014 :
- Green T, Refshauge K, Crosbie J, Adams R. A randomized controlled trial of a passive accessory joint mobilization on acute ankle inversion sprains. Phys Ther. 2001;81(4):984-94. doi:10.1093/ptj/81.4.984 :
- Brantingham JW, Globe G, Pollard H, Hicks M, Korporaal C, Hoskins W. Manipulative therapy for lower extremity conditions: expansion of literature review. Cochrane Database of Systematic Reviews. 2012;2012(4):CD008650. doi:10.1002/14651858.CD008650.pub2 :
- Kaminski TW, Hertel J, Amendola N, Docherty CL, Dolan MG, Hopkins JT, et al. National Athletic Trainers’ Association position statement: conservative management and prevention of ankle sprains in athletes. J Athl Train. 2013;48(4):528-45. doi:10.4085/1062-6050-48.4.02 :
- Vuurberg G, Hoorntje A, Wink LM, van der Doelen BF, van den Bekerom MP, Dekker R, et al. Diagnosis, treatment and prevention of ankle sprains: update of an evidence-based clinical guideline. Br J Sports Med. 2018;52(15):956. doi:10.1136/bjsports-2017-098106 :
